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Portraits du monde - ces voix de la francophonie
Portraits du monde - ces voix de la francophonie
"J'ai perdu ma mère. Elle a disparu il y a plus de dix ans. Ma mère est morte, je le sais. Mais, lorsque j'y pense, je ne ressens aucun chagrin, pas la moindre émotion."Une femme se souvient, des années plus tard, du jour où sa mère l'a abandonnée.Avec une lucidité intransigeante, Laisser les cendres s'envoler livre les secrets d'une relation brisée, les non-dits d'une famille singulière, riche, flamboyante et dysfonctionnelle, les ors des hôtels et la fange des mensonges, les troubles enfouis qui, pour être démêlés, requièrent souvent une vie entière.
"L'hiver du mécontentement", c'est ainsi que le journal le Sun qualifia l'hiver 1978-1979, où des grèves monstrueuses paralysèrent la Grande-Bretagne. Dans un Londres en proie au désordre, Candice répète pour incarner le Richard III de Shakespeare. Entre deux courses à vélo, la rencontre d'une Margaret Thatcher encore méconnue ou du jeune musicien Jones, elle essaie de se faire une place dans ce monde.Thomas B. Reverdy écrit le roman de cet hiver qui a sonné le glas d'une époque et accouché d'un monde sans pitié. Mais il raconte aussi comment de jeunes gens réussissent à s'y faire une place, en luttant avec toute la vitalité, la détermination et les rêves de leur âge.
Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture. Il s'apprête à rejoindre femme et enfants pour le dîner. Avec Solange, rencontrée au lycée, la complicité a été immédiate. Laurent s'est longtemps abandonné à leur bonheur calme. Sa vie bascule quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois dans le foyer qu'ils ont bâti ensemble. À son retour, Solange trouve un cheveu blond… Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il est une femme. Reste à convaincre ceux qu'il aime de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize –, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides et d'une poignante justesse, elle trace le difficile parcours d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.
Les vacances de Pâques commencent par une catastrophe : un arbre s'est effondré sur la Villa des Mouettes ! François, Claude, Mick, et Annie, accompagnés du fidèle chien Dagobert, doivent aller séjourner dans le manoir qui surplombe le sinistre Rocher Maudit. Sinistre... et étrange aussi... Quel complot se trame dans les souterrains de la falaise ?
Decalogue VIII
La Douce, Léon la connaît bien. Il la comprend mieux que quiconque, anticipant ses moindres désirs. Et quoi de plus normal, après tant d'années passées à dévorer les kilomètres ensemble. Car la Douce, ou plutôt la 12.004, est une locomotive à vapeur. Une reine de vitesse, à la mécanique sophistiquée, qui fait la fierté de son mécanicien. Mais les temps changent, les transports électriques gagnent du terrain, et les jours de la Douce sont maintenant comptés.
Je mens. Je mens toujours. Je dis que je ne me souviens de rien, que je suis né ce matin. Je dis que je comprends, qu'à votre place, sans doute, j'aurais ri aussi. Je mens pour avoir un peu de repos, d'indulgence, pour le pardon de ma dissemblance. Je mens aussi pour ne pas vous massacrer à mon tour. Je mens toujours car, en réalité, je me souviens de tout.
Tu me bravais avec cette ridicule soif d'absolu qu'ont les gens de cet âge et je me disais, le petit est véhément à souhait, il sortira du lot. Mais tu n'es sorti de rien. Les vapeurs de jeunesse passées, tu as repris ta place dans la moyenne. Plus trace d'insurrection. Plus trace de vengeance. Tu as si vite craint pour ta peau, mon pauvre enfant. Comme la cohorte de tes amis les veules, tu sais que tout geste se paye, aussi as-tu choisi d'emblée de ne plus te signaler. Ecarter la souffrance, tel est votre horizon. Ecarter la souffrance, vous tient lieu d'épopée
C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible.
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Jusqu'en 1980, Saly était un village de pêcheurs au sud de Dakar. C'est aujourd'hui le plus grand centre touristique d'Afrique de l'Ouest.
En haute saison, plus de 20 000 personnes s'y retrouvent le long des plages. Soleil, mer, golf, quad... Saly attire aussi des retraités
européens. L'un d'eux est le père d'Hippolyte. «Elle est pas belle la vie ?» lui demande-t-il. Le fils ne répond pas : il dessine,
photographie et raconte «L'Afrique de papa».
Dans moins de deux mois, j’aurai 20 ans. L’âge de tous les possibles…
Pourquoi tant d’hommes et de femmes sont-ils conduits à tout laisser derrière eux pour partir, seuls, vers un pays mystérieux, un endroit
sans famille ni amis, où tout est inconnu et l’avenir incertain ? Cette bande dessinée silencieuse est l’histoire de tous les immigrés, tous
les réfugiés, tous les exilés, et un hommage à ceux qui ont fait le voyage…
Il y a quinze ans, rue de l'université à Paris, Martine Gossieaux a ouvert une galerie de dessins d'humour. Elle présente ici un florilège
de ses dessinateurs favoris, célèbres ou méconnus. Ce livre se présente ainsi comme une anthologie subjective où nous retrouvons Chas
Addams, Peter Arno, Ludwig Bemelmans, Benoît Van Innis, Abe Birnbaum, Bob Blechman, Bosc, Chaval, Sam Cobean, Copi, André François, Edward
Gorey, Edward Koren, Jean-Marc Reiser, Raymond Savignac, Ronald Searle, Jean-Jacques Sempé, William Steig, Saul Steinberg, Tetsu, James
Thurber et Roland Topor.
Un humour « intemporel » les rassemble ici : une élégance où le ricanement est absent, au profit du rire, du sourire, d'un esprit et d'une
poésie qui se font rares.