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Climat : la France vise un accord planétaire



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L’avenir de la planète se jouera peut-être à Paris. En effet, du 30 novembre au 11 décembre 2015, la conférence des Nations Unies sur le climat, surnommée COP 21, se tiendra dans la Capitale française. Apres l’échec du sommet de Copenhague en 2009, la COP 21 doit aboutir à un accord international pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Quelle est la véritable urgence et surtout quelles seront les propositions des états membres ?

Le réchauffement climatique : une situation d’urgence

Augmentation des températures moyennes, élévation du niveau de la mer, fonte des glaciers… Le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) dresse un tableau sombre et alarmiste sur l’évolution du climat. L’année 2014 est en effet considérée comme l’année la plus chaude en France et en Europe depuis le début des relevés météorologiques, et les cinq premiers mois de l'année 2015 constituent un record de chaleur planétaire.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que le GIEC évalue à 95% le degré de certitude que le réchauffement climatique soit conditionné par l’activité humaine. Selon le GIEC, si les émissions de gaz à effet continuent à leur rythme actuel l’augmentation des températures moyennes à la surface de la planète pourrait atteindre 4,8°C à l'horizon 2100.

La question climatique : nouvel ordre du jour dans l’agenda international ?

L’année 2015 est supposée être déterminante pour l’avenir climatique de la planète. En effet, la COP 21 aura pour objectif de conclure un accord qui permettrait de contenir le réchauffement global en deçà de 2°C. Pour cela, chaque État doit s’engager à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre. L’enjeu de la Conférence est conséquent puisque cet accord international serait contraignant et universel : applicable à tous les pays à partir de 2020. Autre objectif essentiel visé à Paris : la mobilisation de 100 milliards de dollars par an par les pays développés, pour permettre aux pays en développement de lutter contre le dérèglement climatique.

En amont de la conférence de Paris, les pays doivent soumettre à l'ONU leur engagement pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Troisième émetteur mondial, L'Union européenne s'est engagée à réduire ses émissions d'au moins 40 % d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990. Les Etats-Unis se sont, par la voix de leur président, engagés à diminuer de 32% leurs émissions de CO2 d'ici à 2030.  La Chine, qui constitue le plus gros émetteur mondial de CO2, a quant à elle annoncé la réduction de 60 à 65% l'intensité de son économie en carbone d’ici à 2030. Le gouvernement australien s'est arrêté sur une réduction de 26% à 28% de ses émissions à l'horizon 2030.

Des initiatives citoyennes pour montrer l’exemple

Si le rôle des Etats est fondamental pour mettre en place des mesures contre le réchauffement climatique, la transition écologique repose aussi sur l’initiative des citoyens, notamment au travers de l’action de collectifs ou d’associations.

Organisée par le Collectif pour une Transition Citoyenne, la deuxième édition de la Journée de la Transition aura lieu le 26 septembre prochain dans différentes villes de France, dans le but de mettre à l’honneur les citoyens et leurs initiatives locales. Par ailleurs, deux jours avant la COP 21, des millions de citoyens se mobiliseront partout dans le monde afin de demander des mesures ambitieuses sur le climat.

L’Alliance française de Melbourne organisera quant à elle une conférence sur le climat au mois d’octobre en partenariat avec la RMIT et en lien avec la conférence de Paris.

Alice Lehmann
Pour l'Alliance française de Melbourne